Le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou, a dirigé, le lundi 14 octobre, deux audiences solennelles de la haute juridiction. La première a été marquée par la prestation de serment et l’installation de Jacques Mèmavo en tant qu’avocat général près la Cour suprême.
La seconde audience a vu la prestation de serment et l’installation des magistrats Alexis Agboton Mètahou, Wilfrid Sonagnon Araba, Séïdou Boni Kpégounou et Sanni Sidi Hamza Gauthé en tant que conseillers à la Cour suprême. Ces cinq magistrats ont été nommés par décret n°1080 du 31 juillet 2024, à l’issue d’une évaluation d’aptitude désormais requise par la loi pour accéder aux hautes fonctions de la Cour suprême.
Cette réforme a permis leur inscription sur la liste d’aptitude, facilitant leur nomination lors du dernier Conseil des ministres. Dans son discours, Victor Dassi Adossou a salué l’importance de cette procédure d’évaluation, qui assure le recrutement de magistrats compétents au sein de la haute juridiction. Il a également remercié le président de la République, Patrice Talon, pour sa vision visant à améliorer la qualité de la justice au Bénin.
L’installation de ces cinq magistrats contribuera à renforcer le personnel de la Cour suprême, alors que plusieurs magistrats partent à la retraite.En accueillant ces nouveaux magistrats, le président a souligné leur talent et leur solide expérience professionnelle. Il a averti les conseillers qu’ils n’auraient pas le temps de se reposer et qu’ils devaient rester fidèles au serment prêté.
Ils devront rapidement se familiariser avec les techniques de cassation, étant donné que les décisions de la Cour suprême sont définitives et ne peuvent faire l’objet d’un recours. « Vous n’avez donc pas droit à l’erreur », a-t-il insisté, rappelant la grande responsabilité qui accompagne la fonction judiciaire.
Concernant Jacques Mèmavo Hounsou, le nouvel avocat général, Dassi Adossou a noté qu’il n’avait jamais exercé comme parquetier, ayant principalement été juge tout au long de sa carrière de vingt ans.Il a souligné la spécificité de son nouveau rôle, qui diffère de celui de juge de fond, en précisant que la mission de l’avocat général près la Cour suprême requiert une approche particulière.
