La Haute cour de justice, institutionnalisée en 1990, est responsable de la mise en œuvre de la responsabilité pénale du président de la République et des ministres pour les infractions commises dans le cadre de leurs fonctions.
Cependant, près de 25 ans après sa mise en service, sa pleine capacité n’a pas été réalisée, principalement en raison de la complexité des procédures de poursuite. Pendant cinq jours, les participants travailleront à rassembler les éléments nécessaires à l’opérationnalisation de la Haute cour. Les objectifs incluent l’identification des voies d’activation de son fonctionnement, le renforcement de son ancrage institutionnel et l’amélioration de sa visibilité.
Du 28 octobre au 1er novembre, des acteurs du système judiciaire béninois se réunissent à Agoué, dans la commune de Grand-Popo, pour un séminaire dédié au renforcement de la fonction juridictionnelle de la Haute cour de justice. Organisé sous la direction du Professeur Dandi Gnamou, cet événement vise à accompagner le gouvernement dans sa démarche de réformer cette institution essentielle pour la redevabilité au Bénin.Au cours de l’ouverture, Dandi Gnamou a souligné l’importance d’un « souffle nouveau » pour revitaliser cette haute juridiction.
Le séminaire, intitulé « La fonction juridictionnelle de la Haute cour de justice en débats », permettra d’examiner l’état actuel et les perspectives futures de l’institution.La présidente a également évoqué les défis historiques auxquels la Haute cour a été confrontée, notamment des procédures jugées complexes et peu adaptées à sa mission de rendre justice. Malgré les efforts passés pour surmonter ces obstacles, des mécanismes normatifs demeurent inchangés, entravant l’efficacité de l’institution.
Dandi Gnamou a affirmé que pour qu’une juridiction existe, elle doit rendre des décisions. Bien que le contrôle juridictionnel des fonctions politiques soit complexe, elle est convaincue qu’avec détermination et pragmatisme, des pistes d’amélioration peuvent être trouvées pour renforcer la redevabilité au Bénin. Ce séminaire représente donc une étape clé dans ce processus de transformation.
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