Le 8 janvier 2025, une attaque meurtrière a frappé l’armée béninoise dans la zone stratégique du « Point Triple », située aux frontières du Bénin, du Niger et du Burkina Faso. Cette attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), a fait 30 soldats béninois tués, le bilan ayant été réévalué après la mort de deux autres rescapés.
Suite à ce drame, le Chef d’état-major des Forces armées béninoises (FAB), le Général Fructueux Gbaguidi, a convoqué un conseil militaire extraordinaire à Cotonou le 13 janvier. Lors de cette réunion de deux heures, les responsables militaires du Bénin ont examiné en détail les circonstances de l’attaque et ont analysé les failles du dispositif de défense actuel.
L’un des points cruciaux soulevés durant les discussions a été l’absence de coopération effective entre les forces armées du Bénin, du Niger et du Burkina Faso, trois pays confrontés à la menace des groupes armés terroristes dans cette région. Cette situation de méfiance et de manque de coordination régionale a, selon les autorités béninoises, contribué à la réussite de l’attaque.
Fructueux Gbaguidi avait déjà proposé, en décembre 2024, une rencontre avec son homologue nigérien pour renforcer la coopération entre les trois pays, mais la réponse de Niamey reste attendue. Cette situation met en lumière la vulnérabilité de la zone, particulièrement exposée en raison de l’absence de coopération militaire transfrontalière.
Face à cette tragédie, le gouvernement béninois insiste sur l’importance de renforcer la coopération régionale pour prévenir de futures attaques et améliorer la sécurité dans cette zone stratégique de l’Afrique de l’Ouest.
Les autorités béninoises se préparent désormais à revoir leurs stratégies de défense pour contrer la menace croissante dans cette région frontalière et éviter de nouvelles pertes humaines.
Cette attaque tragique souligne la nécessité d’une action rapide et concertée pour renforcer les capacités militaires et la coopération entre les pays voisins. Quant à la prise en charge des victimes, elle avance avec le rapatriement des corps des soldats décédés, qui devraient être remis à leurs familles cette semaine.
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