La cérémonie officielle de la rétrocession de la base militaire française de Port-Bouët en Côte d’Ivoire se tiendra le 20 février 2025. Ce geste marque un tournant symbolique dans les relations militaires entre les deux pays. Le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA), emblème de la présence militaire française dans la région, sera transféré à l’armée ivoirienne, dans le cadre d’une redéfinition de la présence militaire française en Afrique.
La base, qui porte désormais le nom de Thomas d’Aquin Ouattara, en hommage au premier chef d’État-major de l’armée ivoirienne, symbolise la fin d’une époque et le début d’une nouvelle phase de coopération. Le 43e BIMA, implanté à Abidjan depuis plusieurs décennies, a joué un rôle crucial, notamment dans la formation des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et dans le maintien de la sécurité régionale durant la crise post-électorale de 2010-2011.
Contrairement à d’autres pays africains comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où l’armée française a été évacuée sous pression des régimes militaires, la rétrocession de la base en Côte d’Ivoire se fait dans un climat de coopération et de bonne entente entre les deux nations. Toutefois, un détachement d’environ 82 soldats français restera sur le camp de Port-Bouët pour poursuivre des missions de formation et d’accompagnement.
Cet acte de rétrocession reflète l’évolution des partenariats militaires en Afrique et marque un moment de renouveau pour la coopération franco-ivoirienne.
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