L’ancien président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a accusé le président Félix Tshisekedi de mauvaise gouvernance, soulignant que cette dernière jouait un rôle central dans l’aggravation du conflit dans l’est du pays.
Dans une tribune publiée le 23 février dans le Sunday Times sud-africain, Kabila a affirmé que les troubles en RDC ne pouvaient être attribués uniquement au mouvement armé M23, soutenu par le Rwanda, ni aux tensions entre Kinshasa et Kigali. Selon Kabila, depuis l’arrivée de Tshisekedi au pouvoir en 2019, la situation en RDC s’est dégradée au point de frôler « l’implosion ».
Il a également dénoncé l’élection de décembre 2023, qu’il considère comme un « simulacre », accusant le gouvernement de réprimer l’opposition et le président d’être devenu « le maître absolu du pays ». Dans sa critique, l’ex-président a listé ce qu’il considère comme les dérives du régime de Tshisekedi : intimidations, arrestations arbitraires, exécutions extrajudiciaires, et exil forcé de nombreux leaders politiques, journalistes et chefs religieux.
Kabila a insisté sur le fait que les violations des droits de l’homme et les massacres perpétrés par les forces de sécurité de Tshisekedi ne s’arrêteront pas, même si les négociations avec le Rwanda aboutissent ou si le M23 est défait militairement. L’ancien dirigeant congolais a mis en garde contre une focalisation exclusive sur le M23 et le conflit armé, soulignant que tant que la mauvaise gouvernance et les conflits politiques persistants ne seront pas traités, la violence en RDC continuera.
Le M23, qui a repris les combats en 2021, soutient qu’il lutte pour la protection des droits de la minorité tutsi en RDC, mais ses avancées récentes ont exacerbé la situation. En parallèle, l’Afrique du Sud, avec plus de 1000 soldats en RDC dans le cadre d’une mission de stabilisation, a payé un lourd tribut, avec la perte de 14 soldats dans les combats le mois dernier.
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