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Microfinance au Bénin : Les Systèmes financiers décentralisés face aux défis de la nouvelle loi de l’Uemoa

Un atelier d’échanges les dirigeants des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et l’Agence Nationale de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés (ANSSFD) a eu lieu jeudi 3 mars 2026 à cotonou sur les enjeux et les implications de la nouvelle loi uniforme portant réglementation de la microfinance au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

Cette loi, adoptée en 2023, sera bientôt promulguée au Bénin. Dans le cadre de cet atelier, l’Andsfd a sensibilisé les responsables des Sfd sur les ajustements nécessaires pour se conformer à cette législation uniforme qui vise à restructurer les textes régissant le secteur de la microfinance dans les États membres de l’UEMOA. La nouvelle loi, qui procède à une rationalisation des formes juridiques des IMF, impose des critères stricts en matière de gouvernance, de capital social minimum, et renforce la supervision du secteur.

Les formes juridiques admissibles sont désormais réduites à deux : la société coopérative et la société anonyme, régies par la réglementation OHADA. De plus, la loi impose aux institutions de microfinance de se doter d’un conseil d’administration et renforce les exigences en matière de compétence pour les membres de ce conseil.

Ces mesures visent à améliorer la transparence, la solidité et la résilience des Systèmes financiers décentralisés( Sfd) tout en préservant leur mission Une des nouveautés majeures de la loi concerne l’instauration d’un capital social minimum, dont les seuils seront déterminés par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Les IMF doivent également s’adapter à de nouvelles opérations, comme la finance islamique, les services de paiement, et la monnaie électronique. Les institutions qui ne se conformeront pas à la nouvelle législation dans un délai de 12 mois après sa promulgation risquent de perdre leur agrément.d’inclusion financière.

Pour Valentine Adoukonou, Présidente du Conseil d’Administration du Consortium ALAFIA, la nouvelle loi représente une opportunité pour renforcer les Sfd , mais aussi un défi en termes d’adaptation des pratiques. Le directeur général de l’ANSSFD, Philippe Dahoui, a insisté sur l’importance de cette réforme qui ne constitue pas une simple mise à jour réglementaire, mais une transformation profonde du secteur.

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