La salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou a servi de cadre, ce vendredi, au lancement officiel de la 18e édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Placée sous le thème : « Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme », cette journée s’est tenue dans une ambiance empreinte d’engagement et de mobilisation collective.
Dans son discours d’ouverture, Alain Orounla a posé le cadre : « Le paludisme est une maladie que nous savons prévenir et traiter, et pourtant chaque minute, un enfant en meurt. » Il a appelé à une intensification des efforts, tout en soulignant la portée symbolique de cette journée, instituée en 2005 pour raviver les consciences et galvaniser l’action.
De son côté, Lazare Noulekou, président du comité de gestion du fonds « Zéro Palu », a dressé un bilan contrasté : malgré les avancées notables, des défis persistants – notamment l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables – continuent d’entraver la lutte. Il a insisté sur l’impact économique du paludisme, cause majeure d’absentéisme scolaire et professionnel, et facteur de recul de productivité.Pour l’UNICEF, représenté par Ousmane Niang, ce 18e rendez-vous mondial est un appel à redoubler d’efforts.
Selon lui, la lutte contre le paludisme nécessite des engagements renouvelés, une synergie entre les acteurs et une approche inclusive pour atteindre les objectifs de santé pour tous.Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a pour sa part rappelé que le paludisme reste la première cause de consultation et d’hospitalisation dans les formations sanitaires du pays, et la principale cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.
« Le paludisme demeure un fléau qui compromet le développement des communautés, fragilise les familles et pèse lourdement sur notre système de santé. Il est urgent de renforcer la prévention, l’accès aux soins et l’éducation sanitaire », a-t-il déclaré.Clôturant la cérémonie, il a salué le soutien du président Patrice Talon dans cette lutte, en réaffirmant que la santé publique reste une priorité nationale pour le gouvernement béninois.
Cette 18e Journée mondiale de lutte contre le paludisme aura ainsi permis de rappeler l’urgence d’agir, de renforcer les partenariats et de raviver l’espoir d’un avenir sans paludisme pour le Bénin.
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