Elle incarne le glamour et la réussite, mais derrière les paillettes, l’étau judiciaire se resserre. Aisha Sulaiman Achimugu, femme d’affaires influente et figure de la haute société nigériane, a été arrêtée à son retour de Londres. Soupçonnée de blanchiment d’argent et de conspiration criminelle, elle devra désormais répondre à la justice, dans une affaire aux ramifications encore floues mais déjà explosives.
Il était un peu plus de cinq heures du matin ce mardi 29 avril lorsque les agents de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) ont intercepté Aisha Achimugu à l’aéroport international Nnamdi Azikiwe d’Abuja. Revenue volontairement de Londres, elle s’est rendue sans résistance, comme l’avait prévu son équipe juridique. »Elle a informé les autorités de sa disponibilité à collaborer. Elle n’a rien à cacher », a affirmé son avocat dans un bref communiqué. Mais cette coopération annoncée n’a pas empêché son interpellation.
PDG du Felak Concept Group, Aisha Achimugu est une habituée des pages mondaines. Son anniversaire extravagant célébré en 2024 sur une île privée des Caraïbes avait fait le tour des réseaux sociaux, photos de yachts, feux d’artifice et célébrités à l’appui.L’EFCC enquête sur des flux financiers suspects et une potentielle arnaque aux investissements dans laquelle Achimugu serait impliquée. Si les autorités n’ont pas encore révélé tous les détails de l’affaire, les chefs d’accusation incluraient conspiration criminelle et blanchiment d’argent à grande échelle.
Convoquée officiellement pour se présenter le 29 avril devant les enquêteurs, la businesswoman devra également comparaître devant un tribunal le mercredi 30 avril. L’EFCC n’a pour l’instant pas communiqué sur une éventuelle détention prolongée, mais le sort judiciaire de l’entrepreneure pourrait basculer rapidement.
L’affaire fait déjà grand bruit dans un pays habitué aux scandales mêlant élites économiques et affaires de corruption. Pour beaucoup, elle symbolise la face sombre d’un monde de luxe où les apparences masquent parfois des réalités bien plus troubles.
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