Ce projet s’inscrit dans une dynamique régionale où plusieurs pays ouest-africains révisent leur toponymie pour affirmer leur souveraineté culturelle. À Abidjan, sur les quelque 15 000 voies que compte la ville, seules 600 avaient un nom officiel. L’opération permettra non seulement une meilleure identification urbaine, mais aussi une réappropriation symbolique de l’espace public par une population jeune, dont 75 % a moins de 35 ans.
D’ici 2030, une quinzaine de villes ivoiriennes devraient suivre l’exemple de la capitale.La capitale économique de la Côte d’Ivoire a lancé une vaste opération de renommage de ses rues, remplaçant les noms à connotation coloniale ou étrangère par ceux de figures nationales.
Le boulevard Valéry Giscard d’Estaing devient ainsi le boulevard Félix Houphouët-Boigny, tandis que d’autres axes portent désormais les noms de personnalités politiques ivoiriennes comme Marie-Thérèse Houphouët-Boigny ou Philippe Grégoire Yacé. Selon le ministère de la Construction, cette démarche vise à « moderniser le système » et à mieux refléter l’histoire et la culture locales.
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