La Cour suprême du Bénin a accueilli, cinq nouveaux conseillers, lors d’une audience solennelle de prestation de serment et d’installation la semaine écoulée. Conformément aux textes régissant la fonction, aucun magistrat ne peut exercer à la Cour suprême sans avoir été régulièrement installé. La cérémonie de ce jour répond donc à cette exigence légale, tout en marquant une étape hautement symbolique pour les intéressés comme pour l’institution.
Ces magistrats ont été nommés à l’issue de la deuxième édition du test d’évaluation d’aptitude, instauré dans le cadre de la réforme des procédures de nomination à la haute juridiction. Ainsi, les magistrats Romain KOFFI, Mouhamadou SONSARE, Amaté Christian Serge ATTAYI, Comlan Christian ADJAKAS et Désiré Padel DATO ont désormais rang de conseillers à la Cour suprême. Leur nomination s’inscrit dans une dynamique de professionnalisation renforcée de l’appareil judiciaire béninois.
L’événement s’est déroulé en présence du Garde des sceaux, de hauts responsables judiciaires, de familles et d’invités.Le procureur général près la Cour suprême, Saturnin AFATON, a saisi l’occasion pour saluer la rigueur et le mérite des nouveaux promus. Il a rappelé les exigences élevées de la fonction, notamment la maîtrise du droit, l’indépendance intellectuelle et la capacité à juger avec impartialité. Il a insisté sur la nécessité pour ces magistrats de s’adapter rapidement à la technique de cassation, cœur de l’activité juridictionnelle de la Cour.
Justice et État de droit
« Ici, à la Cour suprême, nous croyons aux valeurs de justice et d’État de droit. Le respect mutuel ne se revendique pas, il se mérite par le travail bien fait », a-t-il déclaré.Dans son allocution, le président de la Cour suprême, Victor Dassi ADOSSOU, a rendu hommage à cette nouvelle génération de magistrats, issue d’un processus rigoureux et transparent. Il a salué leur performance lors de l’évaluation et exprimé sa gratitude au chef de l’État pour son appui constant à la réforme de la magistrature.
« C’est la Cour qui s’honore aujourd’hui de disposer de magistrats d’élite, talentueux, compétents et prêts à se former à la technique de cassation aux côtés de leurs aînés », a-t-il affirmé. Il a souligné l’ampleur des défis, face à un nombre croissant de pourvois à traiter chaque année.
Laisser un commentaire