Accueil Politique & Société Lutte contre la drogue : La France prévoit une prison ultra-sécurisée en Guyane
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Lutte contre la drogue : La France prévoit une prison ultra-sécurisée en Guyane

Plus d’un siècle après la fermeture du tristement célèbre bagne de Cayenne, la Guyane s’apprête à accueillir une nouvelle prison de haute sécurité. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé, samedi 17 mai, la construction d’un établissement pénitentiaire ultramoderne à Saint-Laurent-du-Maroni, avec un quartier dédié aux profils les plus dangereux du narcotrafic et aux détenus radicalisés, d’ici à 2028.

Ce futur centre pénitentiaire, prévu dans le cadre du plan d’urgence des accords de Guyane de 2017, comprendra également un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et des locaux pour la protection judiciaire de la jeunesse. L’enjeu : désengorger la prison saturée de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, tout en renforçant la lutte contre la criminalité organisée.

Ce futur centre pénitentiaire, prévu dans le cadre du plan d’urgence des accords de Guyane de 2017, comprendra également un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et des locaux pour la protection judiciaire de la jeunesse. L’enjeu : désengorger la prison saturée de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, tout en renforçant la lutte contre la criminalité organisée.

Un narco-département devenu plaque tournante

La Guyane est en effet l’un des principaux points d’entrée de la cocaïne sud-américaine en Europe. Selon les autorités, au moins 20 % de la cocaïne consommée en métropole transite par ce territoire. À chaque vol entre Cayenne et Paris, des dizaines de « mules » embarqueraient, parfois avec plusieurs kilos dissimulés dans leur corps ou leurs bagages.À Saint-Laurent-du-Maroni, cœur du trafic et ex-porte d’entrée du bagne colonial, la pauvreté, l’absence d’équipements publics et le manque de perspectives alimentent les réseaux. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, et les clandestins venus du Suriname voisin sont une cible privilégiée pour les trafiquants.

Entre 1852 et 1938, le bagne de Guyane a vu passer plus de 70 000 prisonniers, souvent envoyés de métropole dans des conditions inhumaines. Le choix de Saint-Laurent-du-Maroni, déjà marqué par cette mémoire carcérale, alimente le débat. À l’heure où la Guyane cherche à se projeter vers l’avenir, la création d’une prison pour profils “très dangereux” interroge autant qu’elle divise.

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