Alors que la situation humanitaire à Gaza atteint un point critique, l’ONU lance un cri d’alarme : 14 000 bébés pourraient mourir dans les prochaines 48 heures si l’aide humanitaire n’est pas acheminée de toute urgence. Ce mardi 20 mai, les Nations unies ont indiqué avoir reçu l’autorisation d’entrer environ 100 camions d’aide dans la bande de Gaza, un chiffre largement insuffisant face à l’ampleur des besoins.
Dans le même temps, l’armée israélienne intensifie ses bombardements, faisant au moins 44 morts selon la Défense civile de Gaza, en majorité des femmes et des enfants. Des frappes ont notamment visé une école abritant des déplacés, des habitations et une station-service. Israël affirme vouloir prendre le contrôle total de l’enclave palestinienne, en riposte à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.Face à l’aggravation de la crise, les réactions internationales se multiplient.
Le Royaume-Uni a suspendu ses négociations commerciales avec Israël et convoqué l’ambassadrice israélienne à Londres. La Suède appelle l’Union européenne à sanctionner certains ministres israéliens, accusés de soutenir la colonisation illégale et de faire obstacle à une solution à deux États.
Un État palestinien
De son côté, la France se dit « déterminée » à reconnaître un État palestinien, comme l’a affirmé le ministre Jean-Noël Barrot, en amont d’une conférence internationale prévue en juin à Paris. Il a dénoncé « une violation absolue du droit international » et qualifié Gaza de « mouroir ».Le Qatar, médiateur entre le Hamas et Israël, estime que l’intensification des opérations israéliennes « compromet toute chance de paix ». Alors que deux millions de personnes vivent actuellement en situation de famine selon l’OMS, les pressions internationales s’intensifient pour imposer un cessez-le-feu et garantir un accès humanitaire massif et sans entrave.
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