Depuis avril, le président camerounais renforce sa présence sur les réseaux sociaux, notamment X (ex-Twitter) et Facebook, où il publie désormais quotidiennement en français et en anglais.Objectif affiché : réaffirmer l’unité nationale, prôner la stabilité et s’adresser directement à la jeunesse, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre.
Un changement de posture notable pour un chef d’État longtemps discret sur la scène médiatique.Cette stratégie de communication intervient dans un contexte marqué par une crise sécuritaire persistante dans les régions anglophones et une montée des discours de haine en ligne. Elle semble s’inscrire dans une volonté de préparer le terrain pour une candidature encore non officialisée. « Il s’agit de tester l’opinion, de créer une dynamique sans déclaration formelle », analyse Thomas Atenga, expert en communication politique. Les critiques fusent .
Certains y voient une tentative de prolonger un pouvoir vieillissant par des moyens modernes, malgré une audience encore restreinte sur les plateformes (environ 200 000 comptes actifs sur X). D’autres s’interrogent sur l’impact réel de cette campagne numérique dans un pays où, malgré 13,7 millions d’internautes recensés en 2024, l’accès aux réseaux sociaux reste inégal.
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