Le pont rail-route de Cotonou, l’un des plus anciens et emblématiques ouvrages d’art du Bénin, sera bientôt démoli. Après un audit technique concluant à son extrême vétusté, le gouvernement a décidé de le remplacer entièrement par un nouveau pont, plus moderne et sécurisé.
L’annonce a été faite par José Didier Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports, lors d’une émission spéciale de reddition de comptes consacrée au Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2021–2026). « On voulait le réhabiliter, mais il ne résiste pas. On va le démanteler complètement et construire un pont tout neuf », a-t-il précisé.
La disparition du vieux pont de Cotonou s’inscrit dans un projet d’infrastructures beaucoup plus large porté par l’exécutif. En tout, 21 ponts métalliques sont en cours de construction dans plusieurs localités du pays, notamment à Malanville, Kalalé, Kouandé, Grand-Popo, Lokossa, Gogounou, Savalou, Aplahoué, Toviklin, Kandi, Abomey, entre autres.Selon le ministre, plus de la moitié de ces ponts sont déjà en chantier, et les travaux avancent rapidement.
Le gouvernement mise sur une entreprise spécialisée, choisie pour son expertise dans la construction d’ouvrages métalliques adaptés aux réalités du terrain.Objectif : désenclaver les zones reculées et améliorer la mobilité des personnes et des biens, notamment dans des communes régulièrement confrontées à des coupures d’accès liées à des obstacles naturels.
À Porto-Novo, un nouvel ouvrage d’envergure
Outre le cas emblématique de Cotonou, d’autres ponts vont également être réaménagés ou redimensionnés. À Godomey, le pont de Djonou, qui relie Calavi, fera l’objet d’une transformation structurelle. À Porto-Novo, un nouvel ouvrage d’envergure est aussi prévu.La démolition du pont rail-route de Cotonou ne marque donc pas seulement la fin d’un cycle, mais le début d’un vaste mouvement de transformation des infrastructures nationales.
À travers ces investissements, l’État béninois mise sur une meilleure accessibilité entre les régions, ce qui devrait avoir des effets positifs sur le commerce local, l’agriculture, les échanges sociaux et économiques.
ADOUGBANOU