Le Sahel continue de payer un lourd tribut à l’insécurité. En l’espace de quelques jours, deux attaques jihadistes d’ampleur ont frappé les forces armées du Niger et du Mali, provoquant des pertes humaines parmi les plus graves depuis des mois.
Lundi 26 mai, l’armée nigérienne a rendu les honneurs aux 58 soldats tombés à Eknewane, dans la région de Tahoua. L’attaque, survenue deux jours plus tôt, est attribuée à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). La majorité des victimes appartenaient au Bataillon de Renseignement et de Surveillance (BRS), une unité d’élite formée par les forces spéciales allemandes.Selon des sources sécuritaires, l’assaut a été d’une extrême violence.
Des opérations de ratissage sont toujours en cours, et le bilan pourrait encore évoluer. En septembre 2024, la même vallée d’Eknewane avait déjà été le théâtre d’une embuscade meurtrière ayant coûté la vie à 38 militaires.
Le chef d’état-major s’est rendu à Tillia pour galvaniser les troupes encore déployées dans cette zone frontalière du Mali, considérée comme l’un des bastions de l’insurrection jihadiste.
41 morts dans l’attaque du camp militaire de Dioura (Mali)
Le jeudi 23 mai, le camp militaire de Dioura, dans la région centrale de Mopti, a été pris d’assaut par les jihadistes du Jnim, groupe affilié à al-Qaïda. Selon les informations rapportées par RFI, 41 soldats maliens ont été tués, dont le commandant du camp et son adjoint.Les assaillants ont pris le contrôle total de la base, pillant armes, véhicules et documents militaires.
Aucune intervention aérienne ni renfort n’a été signalé pendant l’attaque. L’armée malienne n’est arrivée sur les lieux que deux jours plus tard, alors que les jihadistes avaient déjà quitté la zone.Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités maliennes sur cet épisode précis. Un communiqué publié le 24 mai évoquait seulement la neutralisation de plusieurs terroristes dans une autre zone de la région.
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