Sidi Ould Tah a officiellement pris les rênes de la Banque africaine de développement (BAD), héritant d’une institution majeure du développement africain marquée par une décennie de croissance et d’impact sous la présidence d’Akinwumi Adesina.Sous la gouvernance d’Adesina, la BAD a connu une transformation spectaculaire.
Son capital souscrit a triplé, passant de 93 à 318 milliards de dollars, renforçant ainsi sa capacité à financer des projets clés sur le continent. Plus de 500 millions d’Africains ont bénéficié directement des programmes de la banque, à travers des initiatives touchant divers secteurs comme l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et l’assainissement.
Parmi les réalisations emblématiques, la BAD a soutenu la construction de la plus grande station d’épuration d’Afrique, à Gabal el Asfar en Égypte, facilité la création d’un pont reliant le Sénégal à la Gambie, contribué à l’extension du port de Lomé au Togo, ainsi qu’à des projets essentiels d’accès à l’électricité au Kenya ou d’assainissement au Lesotho.
Désormais à la tête de cette institution influente, Sidi Ould Tah doit relever un défi de taille : maintenir cette dynamique positive dans un contexte économique mondial incertain, marqué notamment par des tensions commerciales et la pression sur les financements internationaux.
Les cinq priorités stratégiques
Le nouveau président de la Bad s’est engagé à poursuivre les cinq priorités stratégiques – connues sous le nom des « High 5 » – définies par son prédécesseur : éclairer l’Afrique, nourrir son peuple, industrialiser le continent, intégrer les marchés régionaux et améliorer la qualité de vie des populations. Alors que la BAD se positionne comme un acteur clé pour soutenir la transformation économique et sociale de l’Afrique, Sidi Ould Tah devra conjuguer expertise, diplomatie et innovation pour renforcer encore son rôle et assurer un développement durable à long terme.
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