Alors que la guerre fait toujours rage au Soudan depuis avril 2023, le pays s’enfonce dans la plus grave crise de déplacement au monde, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Plus de 4 millions de personnes ont fui le pays en l’espace de 14 mois, fuyant les combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR).
Parmi les pays les plus impactés, le Tchad se retrouve en première ligne. Il héberge désormais plus de 800 000 réfugiés soudanais, venus s’installer dans des camps déjà saturés ou dans des zones frontalières dépourvues d’infrastructures adaptées. D’autres pays voisins comme le Soudan du Sud, l’Égypte ou l’Éthiopie reçoivent aussi des flux importants.
Sur le plan intérieur, la situation est tout aussi dramatique. Le nombre de déplacés internes au Soudan s’élève désormais à 8,6 millions, selon les données des Nations unies. Cela représente près d’un cinquième de la population du pays, désormais sans abri, sans ressources, et souvent hors de portée de l’aide humanitaire.
Des financements humanitaires en chute libre
Les conditions de vie des déplacés restent extrêmement précaires. Le HCR alerte sur un sous-financement chronique des opérations humanitaires. Au Tchad, seulement 14 % des besoins financiers ont été couverts à ce jour, alors que les besoins explosent avec l’arrivée continue de réfugiés. Malgré la gravité de la crise, aucune percée diplomatique majeure n’a été enregistrée jusqu’à présent.
Les deux camps en guerre refusent toujours de déposer les armes ou de s’engager sincèrement dans des pourparlers de paix. Sur le terrain, les combats se poursuivent, aggravant la détresse humanitaire et rendant encore plus incertaine toute perspective de retour volontaire.
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