Accueil Politique & Société L’UPR et le PRD se regardent en chiens de faïence : Divorce presque consommé ?
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L’UPR et le PRD se regardent en chiens de faïence : Divorce presque consommé ?

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) existe bel et bien selon Me Adrien Houngbédji. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le leader du PRD conteste fermement l’affirmation selon laquelle son parti aurait cessé d’exister à la suite de sa fusion avec l’Union Progressiste (UP), devenue UPR. Une prise de position qui relance la tension entre les deux formations, et laisse planer l’hypothèse d’un divorce politique.

En effet, selon le ministre Alassane Seïdou, l’accord de fusion signé en août 2022 entre le PRD et l’UP aurait acté la disparition du PRD. Une interprétation que rejette catégoriquement Adrien Houngbédji. Pour lui, aucun acte juridique, ni aucun congrès de dissolution n’a été tenu pour acter la fin du PRD, comme l’exigent les statuts du parti et la Charte des partis politiques.

« On ne peut faire disparaître un parti politique par simple déclaration administrative », écrit l’ancien président de l’Assemblée nationale, en s’appuyant sur les articles 90, 91 et 111 des statuts du PRD. Adrien et Houngbédji cite plusieurs éléments à l’appui de sa position :

Le récépissé définitif du PRD a été délivré après la signature de l’accord de fusion.

Aucun congrès extraordinaire n’a été convoqué pour dissoudre formellement le parti.

L’accord du 21 août 2022 est qualifié de « fusion », pas de dissolution.

Le ministère n’a jamais exigé ou reçu les pièces juridiques nécessaires (procès-verbaux de dissolution, extraits du Journal Officiel.

Imbroglio administratif et politique

Devant ce qu’il qualifie d’« imbroglio administratif et politique », Houngbédji affirme avoir proposé à Joseph Djogbénou, président de l’UPR, de révoquer l’accord de fusion et de rechercher une autre forme de collaboration, plus respectueuse du droit et des intérêts du PRD.

L’UPR elle-même est accusée de fonctionner en marge de la loi : absence de congrès constitutif, dirigeants non élus, et pas de dissolution formelle de ses composantes (PRD et UP). Pour Houngbédji, l’UPR est aujourd’hui une association de fait, pas un parti conforme à la Charte des partis politiques.

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