Accueil Politique & Société Hécatombe au Mali : Des dizaines de soldats tués, le camp de Boulkessi tombe aux mains du JNIM
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Hécatombe au Mali : Des dizaines de soldats tués, le camp de Boulkessi tombe aux mains du JNIM

L’Armée malienne s’est retirée, vendredi 7 juin 2025, d’un de ses principaux camps militaires situé à Boulkessi, dans le centre du pays, après deux attaques meurtrières attribuées à des groupes djihadistes. Ces assauts ont coûté la vie à des dizaines de soldats en seulement quelques jours, dans un contexte de recrudescence des violences au Sahel.Selon un élu local joint par l’AFP, les derniers soldats présents dans le camp ont dû abandonner les lieux à cause des attaques répétées.

Une attaque survenue jeudi 5 juin a fait plusieurs morts parmi les militaires, tandis que dimanche dernier, une première offensive avait déjà causé la mort d’au moins 30 soldats. Le groupe jihadiste Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué ces attaques. Dans un message diffusé sur sa plateforme de propagande Al-Zallaqa, il affirme avoir tué plus de 100 soldats maliens et leurs alliés, et avoir saisi des véhicules, armes et munitions.

Une situation toujours préoccupante

Les autorités maliennes qualifient ce retrait de « stratégique » et « tactique ». Selon une source sécuritaire, les Forces armées maliennes (FAMA) ont quitté le camp sur ordre de leur hiérarchie. « Ce vendredi, il n’y a plus aucun soldat sur place », précise cette source.La situation inquiète les habitants locaux et les autorités, alors que plusieurs régions du Mali ont instauré ou étendu des couvre-feux face à la montée des attaques djihadistes, notamment à Tombouctou, Ségou, Dioïla et Sikasso.

Par ailleurs, jeudi, un poste militaire à Mahou (sud) a également été attaqué, faisant cinq morts et dix blessés. Depuis 2012, le Mali est confronté à une insécurité grandissante liée aux violences djihadistes, aux conflits communautaires et à la présence de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré plusieurs interventions militaires, la situation reste préoccupante, notamment dans le centre et le nord du pays.

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