Le groupe paramilitaire russe Wagner a officiellement quitté le Mali, où il opérait depuis 2021. Ses effectifs seront réintégrés au sein de l’Africa Corps, une nouvelle organisation placée sous le contrôle direct du ministère russe de la Défense. Cette transition, confirmée par plusieurs sources diplomatiques et sécuritaires, marque plus un changement de nom qu’une rupture stratégique, le Kremlin restant le maître du jeu dans la région.
Depuis les coups d’État de 2020 et 2021, qui ont porté la junte du général Assimi Goïta au pouvoir, le Mali a rompu ses liens militaires avec la France pour se tourner vers la Russie. Wagner, bien que jamais officiellement reconnu par Bamako, a apporté un soutien militaire conséquent : opérations de terrain, formation des forces armées maliennes, protection du régime, et même conseils juridiques.
Avec le retrait progressif de Wagner, l’Africa Corps doit désormais prendre le relais. Selon des sources, cette structure mettra davantage l’accent sur la formation militaire, tout en conservant une présence significative dans les principales villes du pays.La présence russe au Mali, bien que contestée à l’international, reste stratégique pour la junte malienne, notamment face à la recrudescence des attaques jihadistes.
Cependant, les méthodes controversées de Wagner avaient suscité de nombreuses accusations d’abus et de violations des droits humains, notamment lors du massacre de Moura en 2022.Aujourd’hui, malgré le changement de nom, la coopération militaire entre le Mali et la Russie demeure inchangée. Le Kremlin poursuit son influence au Sahel en s’appuyant sur des structures plus étatiques comme l’Africa Corps, en remplacement du groupe paramilitaire dissous.
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