Au Togo, deux principaux partis d’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR), ainsi que plusieurs organisations de la société civile, ont lancé un appel solennel à la désobéissance civile à partir du 23 juin. Cette démarche vise à s’opposer au président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, et à contester la nouvelle Constitution adoptée en avril 2024 sans référendum ni consultation populaire.
Lors d’une conférence de presse ce 12 juin, les opposants ont dénoncé la réforme constitutionnelle comme un « acte de haute trahison » qui consolide indûment le pouvoir de Faure Gnassingbé. Ils réclament sa démission immédiate, affirmant que la souveraineté nationale appartient au peuple togolais.
Cette mobilisation fait suite à des manifestations récentes à Lomé, dispersées par la police, et à l’arrestation temporaire d’une cinquantaine de manifestants. De nouveaux rassemblements sont déjà prévus les 26, 27 et 28 juin.Pour David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout, « le mur de la peur est en train de se fissurer » et « la jeunesse se réveille » face à ce qu’elle considère comme une autorité illégitime.
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