Depuis près de deux mois, trois éléphants échappés de leur habitat naturel déambulent dans la zone de Déna, petit village paisible du premier arrondissement de la commune de Djougou dans le département de la Donga. Ils causent d’importants dégâts aux cultures et menacent la sécurité des habitants.
Les champs sont ravagés, les récoltes anéanties. Djodi Sabi, agriculteur local, a vu ses années de labeur réduites à néant. Son exploitation de cocotiers, fruit d’un investissement conséquent, a été entièrement détruite.« Tout est perdu. Les cocotiers ont été déracinés, piétinés, brisés. C’est une perte totale pour moi », confie-t-il. Champs d’ignames, de maïs et autres cultures vivrières n’ont pas été épargnés. Le chef du village, Fousseni SIDI, s’inquiète d’une possible crise alimentaire à venir.« Nos populations vivent principalement de l’agriculture.
Ces pertes nous exposent à une famine imminente », alerte-t-il.Les populations de Déna, déjà vulnérables face aux aléas climatiques, se retrouvent aujourd’hui livrées à elles-mêmes face à une menace sauvage imprévisible.Dépassé, le chef de village en appelle aux pouvoirs publics, et l’envoi des services forestiers afin de canaliser les pachydermes et sécuriser la zone
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