Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis ont lancé une opération militaire d’envergure contre trois sites nucléaires iraniens, marquant un tournant décisif dans la crise régionale entre l’Iran, Israël et les États-Unis.Selon le président américain Donald Trump, les frappes ont « dévasté » les installations de Fordo, Natanz et Ispahan, trois sites essentiels du programme nucléaire iranien.
Pour mener à bien cette attaque, les forces américaines ont mobilisé sept bombardiers furtifs B-2 Spirit ainsi qu’une trentaine de missiles de croisière Tomahawk, ciblant avec précision des infrastructures souterraines protégées.
Le ministre de la Défense Pete Hegseth a qualifié l’opération de « succès militaire spectaculaire », précisant que l’objectif n’était pas un changement de régime mais l’arrêt complet de la capacité nucléaire iranienne.Le Corps des gardiens de la révolution islamique a rapidement réagi en annonçant que « la guerre commence maintenant ». Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a dénoncé des frappes « scandaleuses » qui auront « des conséquences éternelles », affirmant que l’Iran se défendrait « par tous les moyens nécessaires ».
Le porte-parole de l’organisation nucléaire iranienne a déclaré que le savoir-faire du pays ne pouvait être détruit, malgré les dégâts subis, soulignant que la filière nucléaire est profondément enracinée dans la société iranienne.
L’ ONU appelle à la retenue
Ces frappes interviennent au dixième jour d’un conflit plus large entre Israël et l’Iran. L’armée israélienne a confirmé avoir frappé plusieurs cibles militaires en Iran, notamment pour la première fois dans la région centrale de Yazd. En représailles aux attaques américaines et israéliennes, l’Iran a tiré une trentaine de missiles sur le territoire israélien, causant plusieurs blessés et dégâts matériels. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à la retenue, mettant en garde contre une « dangereuse escalade » et une « spirale de chaos » menaçant la paix mondiale.
L’utilisation des bombardiers furtifs B-2 Spirit, capables de traverser les défenses ennemies sans être détectés, et des bombes « bunker-buster » ultra-performantes, illustre la volonté américaine de neutraliser définitivement les installations nucléaires enterrées, jusque-là protégées contre les attaques classiques.Le déploiement important de forces américaines, incluant le porte-avions USS Nimitz et plusieurs escadrilles de chasseurs, témoigne de la montée en puissance de la présence militaire américaine dans la région.
En encadré 1
Les armes clés de l’intervention américaine
Section 1 : Bombardiers furtifs B-2 Spirit
Technologie furtive
Portée : 11 000 km sans ravitaillement
Charge utile : 23 tonnes
Bombes anti-bunker GBU-57 (destruction de bunkers profonds)
Section 2 : Missiles de croisière Tomahawk
Portée : 2 500 km
Ogive : 450 kg d’explosif
Précision GPS (moins de 10 m d’erreur)
Lancés depuis sous-marins et destroyers
En encadré 2
Sites nucléaires frappés par les États-Unis
Fordo (Qom)
Site souterrain clé du programme nucléaire
Objectif principal de l’attaque
Natanz (Centre de l’Iran)
Centre majeur d’enrichissement d’uranium
Fortement endommagé
Ispahan (Sud-est de Téhéran)
Usine de composants nucléaires
Bouchehr (Sud-ouest)
Centrale nucléaire civile
Explosion massive signalée
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