Le sommet de l’OTAN, qui se tiendra à La Haye du mardi 24 au jeudi 26 juin 2025, s’annonce crucial pour l’avenir de l’Alliance. Face aux tensions croissantes en Europe et au Moyen-Orient, les 32 pays membres devraient s’accorder sur un renforcement significatif de leurs dépenses de défense. L’objectif est ambitieux : porter ces budgets à 5 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d’ici 2035.Cette hausse, réclamée avec insistance par le président américain Donald Trump, vise à répondre aux défis sécuritaires actuels, alors que certains alliés peinent encore à atteindre l’objectif précédent de 2 % fixé en 2014.
En contrepartie, les États-Unis attendent un engagement clair de leurs partenaires, notamment sur le principe de défense mutuelle inscrit dans l’article 5 du traité de l’Alliance.Ce sommet sera aussi marqué par une attention particulière portée à la cybersécurité, à la mobilité militaire et aux nouvelles menaces hybrides, aspects désormais intégrés dans les dépenses dites « de sécurité élargie ». Un compromis semble se dessiner avec un engagement à consacrer 3,5 % du PIB aux dépenses militaires traditionnelles, et 1,5 % à ces nouvelles dimensions.
Par ailleurs, la présence du président américain à La Haye sera très suivie, notamment après ses récentes déclarations mettant en doute l’interprétation stricte de l’article 5. Ce contexte ajoute une dimension politique importante à ce sommet, qui pourrait redéfinir les relations transatlantiques pour la décennie à venir
Par ailleurs, la présence du président américain à La Haye sera très suivie, notamment après ses récentes déclarations mettant en doute l’interprétation stricte de l’article 5. Ce contexte ajoute une dimension politique importante à ce sommet, qui pourrait redéfinir les relations transatlantiques pour la décennie à venir
L’article 5 du traité de l’OTAN établit le principe de défense collective : une attaque contre un membre est considérée comme une attaque contre tous, engageant les alliés à prendre les mesures nécessaires, y compris l’usage de la force, pour restaurer la sécurité de la région de l’Atlantique Nord. Ce principe a été invoqué une seule fois dans l’histoire de l’Alliance, après les attentats du 11 septembre 2001.Le président Donald Trump a exprimé des doutes sur la solidarité de l’OTAN, suggérant que les États-Unis pourraient ne pas honorer leurs engagements si les alliés ne respectent pas les objectifs de dépenses de défense.
Laisser un commentaire