Le monde se mobilise à Séville cette semaine pour une conférence de haut niveau sur le financement du développement, alors que l’écart se creuse entre les pays riches et les pays en développement. L’enjeu est de taille : trouver des solutions concrètes pour combler un déficit annuel de 4 000 milliards de dollars nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.
Coorganisée par les Nations Unies et le gouvernement espagnol, cette rencontre de quatre jours réunit chefs d’État, ministres, représentants d’organisations internationales et experts économiques. Objectif : renverser la tendance actuelle, marquée par le ralentissement des progrès vers les ODD et l’explosion des inégalités mondiales.« Le moment est venu de rendre des comptes, et nous ne pouvons absolument pas nous permettre d’être complaisants », a martelé Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol.
Il a rappelé que le déficit annuel de financement pour atteindre les ODD atteint un niveau critique : 4 000 milliards de dollars par an.L’ONU insiste sur l’urgence de renforcer les financements publics et privés, d’alléger le fardeau de la dette des pays en développement et de réformer les mécanismes internationaux de financement.La conférence s’ouvre alors que de nombreux pays font face à une crise de la dette, une baisse des investissements étrangers et une réduction des flux d’aide internationale.
S’ajoutent à cela des barrières commerciales renforcées et une montée des tensions géopolitiques, rendant encore plus difficile l’atteinte des 17 ODD, qui couvrent des domaines clés comme l’éducation, la santé, l’environnement, l’égalité ou la lutte contre la pauvreté.
Retard sur la majorité des Odd …
Les États-Unis, traditionnellement l’un des plus grands contributeurs à l’aide internationale, ont choisi de ne pas participer à la conférence. Une décision qui affaiblit les efforts collectifs. : la majorité des ODD accusent un retard considérable. Pour les organisateurs, cette conférence est une dernière chance de corriger le tir. Sans engagements financiers solides et coopération internationale, des millions de personnes pourraient rester exclues des progrès promis.
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