Le général Assimi Goïta, au pouvoir depuis les coups d’État de 2020 et 2021, a été officiellement reconduit à la tête du Mali pour un mandat de cinq ans renouvelable indéfiniment, sans passer par les urnes. Une décision entérinée par le Conseil national de transition (CNT), qui a validé jeudi 3 juillet un projet de loi adopté un mois plus tôt par le conseil des ministres.
Selon ce texte, Assimi Goïta obtient un mandat présidentiel de cinq ans, sans qu’aucune élection n’ait eu lieu.Cette reconduction s’appuie sur les recommandations des Assises nationales de la refondation. La plupart des partis d’opposition et organisations de la société civile avaient boycotté le processus, dénonçant une manœuvre de légitimation autoritaire.
Or, après le coup d’État de 2021, le général Goïta s’était engagé à organiser des élections avant mars 2024 et à transférer le pouvoir à un gouvernement civil.Au lieu de cela, les derniers mois ont vu une consolidation du pouvoir militaire, avec notamment :
la dissolution de tous les partis politiques par décret présidentiel, le 13 mai dernier ;
la restriction de la création de nouveaux partis ;
le report indéfini des élections présidentielles et législatives.
Pour les opposants au régime, cette reconduction sans élection est une dérive autoritaire . Plusieurs organisations de défense des droits humains, ainsi que des partenaires régionaux et internationaux,appellent à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
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