Les États-Unis ont annoncé l’instauration d’un tarif douanier de 30 % sur les produits importés d’Afrique du Sud, une décision qui doit entrer en vigueur dès le 1er août. Cette initiative unilatérale, transmise officiellement au président sud-africain Cyril Ramaphosa, suscite une vive réaction à Pretoria et inquiète les membres du groupe des BRICS, réunis cette semaine à Rio de Janeiro. Mais le gouvernement sud-africain conteste ces allégations, rappelant que 56 % de ses exportations vers les États-Unis sont déjà exemptées de droits de douane, tandis que 77 % des produits américains entrent en Afrique du Sud sans taxation.
« Nous restons engagés à établir des relations commerciales justes et mutuellement avantageuses », affirme Pretoria, tout en dénonçant cette décision unilatérale.
Cette annonce intervient alors que les négociations commerciales entre les deux pays étaient toujours en cours, et alors même que les BRICS, désormais élargis à 11 membres, se réunissaient pour leur 17e sommet. Lors de cette rencontre tenue les 7 et 8 juillet, les dirigeants ont fermement condamné l’unilatéralisme et les mesures protectionnistes qui fragilisent le commerce mondial.
Outre l’Afrique du Sud, d’autres pays, dont la Tunisie, font face à des hausses de tarifs : les importations tunisiennes vers les États-Unis seront désormais soumises à un taux de 25 %. Cette série de mesures intervient dans un contexte de montée des tensions commerciales mondiales.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, hôte du sommet, a insisté sur la nécessité pour les économies émergentes de se positionner différemment :
« Le Sud global est en mesure de mener un nouveau paradigme de développement sans répéter les erreurs du passé. Nous ne serons pas de simples fournisseurs de matières premières. ».
Laisser un commentaire