Le bras de fer entre la société minière canadienne Barrick et l’État malien s’enlise autour du gigantesque complexe aurifère de Loulo-Gounkoto, situé dans l’ouest du Mali. Le site, l’un des plus importants gisements d’or au monde, est désormais placé sous administration provisoire par décision de justice, tandis que les activités d’extraction sont à l’arrêt depuis plusieurs mois.
Le différend remonte à la mi-janvier, lorsque les autorités maliennes ont saisi plus de trois tonnes d’or sur le site, estimant que Barrick Mining ne respectait pas certaines obligations fiscales et contractuelles. En réaction, le groupe canadien a suspendu ses opérations et fermé ses bureaux à Bamako en avril.Le 14 juin, le tribunal de commerce de Bamako a décidé de placer le site sous administration provisoire pour six mois. L’ancien ministre de la Santé, Zoumana Makadji, a été désigné administrateur du complexe.
L’objectif affiché : assurer une reprise progressive des activités et garantir la sauvegarde des intérêts de l’État malien, actionnaire minoritaire à 20 %.Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, la vente des trois tonnes d’or saisies pourrait financer la reprise de l’extraction, à l’arrêt depuis janvier. Pour l’heure, Barrick n’a pas réagi officiellement à cette évolution. Le groupe avait auparavant dénoncé une atteinte à ses droits et menacé de recours juridiques.
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