Paul Njoroge, Canadien d’origine kényane, a conclu un accord à l’amiable avec Boeing, évitant ainsi un procès qui devait s’ouvrir ce lundi devant un tribunal fédéral à Chicago. Sa femme et ses trois enfants faisaient partie des 157 victimes du crash du vol Ethiopian Airlines 302, un Boeing 737 Max, survenu le 10 mars 2019.
La famille se rendait dans son Kenya natal lorsque l’appareil s’est écrasé six minutes après le décollage d’Addis-Abeba, à l’Ethiopia, provoquant l’une des plus graves catastrophes aériennes récentes.Les termes de l’accord entre Paul Njoroge et le constructeur aéronautique américain n’ont pas été révélés. Selon son avocat, Paul Njoroge, âgé de 41 ans, envisageait de réclamer plusieurs millions de dollars en dommages et intérêts au nom de sa famille.
En 2019, il avait témoigné devant le Congrès américain, racontant comment il revivait en pensée les derniers instants de ses proches à bord du vol tragique.« Ce vol n’a duré que six minutes. J’ai imaginé à plusieurs reprises la souffrance qu’ils ont pu endurer », avait-il confié.Le crash a été causé par un dysfonctionnement du système MCAS, un logiciel automatique chargé de stabiliser l’appareil.
Ce système, reposant sur un capteur unique, fournissait des données erronées aux pilotes, les poussant à lutter contre l’avion dans des conditions critiques.Boeing a reconnu sa responsabilité dans ce drame, qui s’est ajouté à celui du vol Lion Air en 2018, mettant au jour des failles majeures dans la conception du 737 Max.
Paul Njoroge est devenu l’une des figures symboliques des familles endeuillées, portant leur combat pour la vérité et la justice. Son accord avec Boeing n’interrompt pas ce combat, mais évite un procès public.« Rien ne pourra me ramener ma famille, mais je continue de me battre pour que ce type de tragédie ne se reproduise plus », a-t-il déclaré.
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