Alors que la crise humanitaire à Gaza s’aggrave, les ministres des Affaires étrangères d’Israël et d’Égypte se retrouvaient lundi à Bruxelles pour la 5e réunion ministérielle UE-Voisinage Sud. Tandis que l’Union européenne envisage des mesures contre Israël, notamment en réponse aux activités dans les colonies, Tel-Aviv rejette fermement toute sanction. De son côté, Le Caire alerte sur la gravité de la situation sur le terrain, appelant à une action urgente.
Réunis aux côtés de plusieurs diplomates de la région pour parler coopération économique et sécuritaire, Gideon Sa’ar (Israël) et Badr Abdelatty (Égypte) ont été interpellés lundi 14 juillet sur la situation dramatique dans la bande de Gaza. Les divergences de ton et de position n’ont pas tardé à se faire entendre.Interrogé sur les mesures que l’Union européenne pourrait envisager notamment une suspension du régime sans visa pour les Israéliens ou l’interdiction des produits issus des colonies le chef de la diplomatie israélienne s’est montré serein.
« Il est certain qu’aucune de ces mesures ne sera adoptée par les États membres de l’UE », a-t-il affirmé, écartant tout risque diplomatique à court terme.Le ministre israélien a également accusé le Hamas de détourner l’aide humanitaire, l’utilisant comme « ressource financière » pour maintenir son influence sur le territoire.De son côté, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a tenu à dénoncer fermement la crise humanitaire :« Ce qui se passe sur le terrain est extrêmement horrible. Il était de notre devoir d’être présents à Bruxelles pour témoigner et alerter. »
Le Caire, qui joue un rôle central dans la médiation entre Israël et le Hamas, s’inquiète d’un effondrement total de la situation dans l’enclave palestinienne.
L’UE dans une position délicate
Si la réunion visait initialement à renforcer le partenariat entre l’Union européenne et neuf pays du voisinage Sud (dont Israël, la Tunisie, la Libye ou encore la Jordanie), la guerre en cours à Gaza a relégué les questions économiques au second plan.C’est la première fois que les représentants israéliens et européens se retrouvent dans un cadre multilatéral de cette ampleur depuis le 7 octobre, date des attaques du Hamas suivies d’une riposte militaire majeure d’Israël sur Gaza.
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