Les relations entre le Brésil et les États-Unis sont devenues conflictuelles après l’annonce du président américain Donald Trump, d’imposer une surtaxe douanière de 50 % sur les exportations brésiliennes dès le 1er août. Une mesure que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva qualifie de « chantage inacceptable ».
Donald Trump justifie cette décision par une prétendue « persécution politique » de son allié Jair Bolsonaro, ancien président brésilien actuellement poursuivi pour tentative de coup d’État après les violences post-électorales de 2022. Selon lui, cette surtaxe vise à punir le Brésil pour ses attaques contre la démocratie… mais dans une perspective inversée.Dans une allocution télévisée musclée, Lula a réagi avec fermeté :« Malgré plus de dix réunions bilatérales et une proposition formelle de négociation envoyée à Washington le 16 mai, nous n’avons reçu que du silence, puis des menaces. »
Le président brésilien accuse l’administration américaine de diffuser de fausses informations sur les pratiques commerciales du Brésil et de vouloir instrumentaliser la justice brésilienne à des fins politiques.Balayant les accusations de concurrence déloyale, Lula a rappelé que les États-Unis bénéficient depuis plus de 15 ans d’un excédent commercial important avec le Brésil, estimé à plus de 410 milliards de dollars. Il a dénoncé une mesure « unilatérale » et « injustifiée », qui va à l’encontre des principes du commerce international.
« Le Brésil n’a qu’un seul propriétaire : le peuple brésilien », a-t-il martelé, dans une déclaration saluée par plusieurs chefs d’État de la région.Dans une lettre publique diffusée via Truth Social, Donald Trump a directement interpellé Lula, l’exhortant à « changer de cap » et à « arrêter de persécuter » son « ami » Bolsonaro. Une intrusion perçue à Brasília comme une tentative d’ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Face à l’escalade, le gouvernement brésilien dit vouloir éviter une rupture diplomatique, tout en réaffirmant son attachement au multilatéralisme, à la souveraineté économique et à l’indépendance judiciaire. Lula a aussi déclaré rester ouvert au dialogue, mais « sans intimidation ni conditions ».
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