Au moins 93 Palestiniens ont été tués dimanche dans la bande de Gaza lors d’incidents impliquant des tirs israéliens contre des civils regroupés près de points de distribution d’aide humanitaire, selon la Défense civile de Gaza. Les victimes s’étaient massées autour de convois ou de centres d’approvisionnement, dans un territoire ravagé par 21 mois de guerre.Dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza, 80 personnes auraient été tuées.
Dans le sud, près de Rafah, six morts supplémentaires ont été recensés. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a qualifié ces tirs de « ciblage de civils affamés ». L’armée israélienne, de son côté, a contesté ce bilan, affirmant avoir procédé à des « tirs de sommation » face à un regroupement « menaçant » de milliers de personnes. Elle dit enquêter sur les faits.Le Programme alimentaire mondial (PAM) a confirmé que l’un de ses convois de 25 camions a été pris pour cible alors qu’il entrait dans le nord de Gaza dimanche matin.
« Nos équipes ont rencontré d’immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs », a déclaré le PAM dans un communiqué, dénonçant une situation « totalement inacceptable ». La mission humanitaire reste extrêmement difficile. L’ONU alerte sur un risque de famine généralisée, et le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déploré les ordres d’évacuation israéliens à Deir al-Balah, au centre du territoire, qui obligent des milliers de familles à fuir à nouveau.
Frappes sur une église, indignation du Vatican
Dans un contexte de violences généralisées, une frappe israélienne a touché jeudi la seule paroisse catholique de Gaza, provoquant la mort de trois personnes. Un lieu considéré comme refuge pour la petite communauté chrétienne locale depuis le début du conflit.Le Vatican a exprimé son indignation, évoquant une « attaque contre un lieu de culte et des civils » et appelant à « la fin immédiate de la barbarie ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu une « erreur » et annoncé une enquête. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a qualifié ce bombardement d’« inadmissible », rappelant que l’église était « placée sous la protection historique de la France ».
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