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300 000 tonnes de fret par an : Le Tchad mise sur le port de Cotonou pour diversifier ses accès maritimes

Dans sa quête de solutions logistiques plus diversifiées, le Tchad intensifie ses relations avec le Bénin. La semaine écoulée, une délégation du Conseil des Chargeurs du Tchad (COC-TCHAD), conduite par son directeur général Hamid Djoumino, a été reçue par le directeur général du Port autonome de Cotonou (PAC), Bart Van Eenoo.

Au menu des échanges : la révision du partenariat logistique entre les deux institutions pour optimiser le transit des marchandises tchadiennes via Cotonou.La visite de la délégation tchadienne a permis de poser les bases d’un nouveau cadre de concertation bilatérale. L’idée est de fluidifier les échanges, améliorer la qualité des services portuaires et douaniers, et réviser la convention qui encadre actuellement l’utilisation du port de Cotonou par les opérateurs tchadiens.

« Cette collaboration s’inscrit dans notre stratégie nationale de modernisation logistique. Le port de Cotonou devient un partenaire clé », a déclaré un représentant du COC-TCHAD.Traditionnellement dépendant du port de Douala, au Cameroun, pour ses importations et exportations, le Tchad cherche à réduire sa dépendance logistique en explorant d’autres corridors maritimes.

Dans cette dynamique, le port de Cotonou s’affirme comme une option crédible, avec près de 300 000 à 400 000 tonnes de fret tchadien qui y transitent chaque année.Ce choix vise à raccourcir les délais de livraison, alléger les coûts logistiques, sécuriser les flux commerciaux et renforcer la compétitivité des produits tchadiens sur les marchés régionaux et internationaux.

Le port de Cotonou, hub régional en plein essor

Pour le Port autonome de Cotonou, cette coopération renforce son positionnement en tant que plateforme régionale de transit pour les pays enclavés du Sahel. Le PAC mise sur l’amélioration continue de ses installations et services pour répondre aux exigences croissantes de ses partenaires.

Ce rapprochement logistique s’inscrit dans une vision plus large portée par N’Djamena : développer des infrastructures de transport fiables et durables, au service d’un commerce extérieur plus compétitif. La diversification des corridors maritimes vise a pour objectif de renforcer la résilience économique du pays face aux aléas géopolitiques et logistiques.

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