La Chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rejeté, ce lundi, la demande de mise en liberté provisoire introduite par l’ancien directeur général de la police nationale, Louis-Philippe Houndégnon, et son neveu, Camille. La décision repousse tout espoir de libération avant le prochain rendez-vous judiciaire fixé à octobre. Il est inculqué pour harcèlement par voie électronique et incitation à la rébellion.
Placé en détention après des prises de parole publiques jugées controversées, l’ex-haut gradé de la police conteste fermement les accusations portées contre lui.À l’audience, le ministère public s’est opposé à toute mesure de remise en liberté, invoquant un risque de fuite et un manque de garanties de représentativité. L’argument a fait mouche : malgré la défense de Me Fidèle Abouta, qui a insisté sur la coopération totale de son client avec la justice et sa décision assumée de ne pas quitter le Bénin malgré les risques d’arrestation, la Cour est restée inflexible.
« On m’a dit de fuir et j’ai répondu que je ne vais pas fuir le Bénin. Je ne vais pas fuir la justice. Je ne vais pas fuir les débats », a déclaré Louis-Philippe Houndégnon à la barre.Si l’ancien patron des forces de l’ordre affirme pouvoir supporter les conditions de détention à Akpro-Missérété, il a plaidé la cause de son neveu, dont l’état de santé se détériorerait en prison. « Je n’ai pas peur de rester en prison, mais je voudrais que Camille puisse aller se soigner », a-t-il lancé devant la Cour, visiblement ému.
Après une courte suspension de l’audience pour délibération, la Cour a décidé de maintenir les deux prévenus en détention et a renvoyé l’affaire au mois d’octobre 2025 pour la suite de la procédure.
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