Un immeuble en construction s’est effondré dans la nuit du 22 juillet dernier à Togbin-Fandji, dans la commune d’Abomey-Calavi. Le drame a finalement coûté la vie à un jeune apprenti maçon, victime de graves blessures après avoir été extrait des décombres. Le propriétaire du chantier, en infraction avec la loi, est retrouvé par la police.
Le bâtiment de type R+3, encore en construction, s’est subitement effondré la semaine dernière à Togbin.Alertés par les habitants, les secours, accompagnés de la police républicaine, sont intervenus. Les opérations de dégagement ont duré plusieurs heures dans des conditions difficiles.Ce n’est qu’au petit matin que les engins lourds ont commencé à déblayer les gravats, permettant de retrouver l’apprenti grièvement blessé.
Transporté en urgence au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM), il a succombé à ses blessures deux jours plus tard.Ce lundi 28 juillet, lors d’un point de presse, le porte-parole de la Police républicaine, le commissaire Éric Orou Yérima, a fait le point sur l’affaire. Selon lui, le propriétaire de l’immeuble, qui avait d’abord pris la fuite, s’est présenté aux autorités. Il a reconnu avoir lancé les travaux sans permis de construire, sans étude technique ni géotechnique, en violation du décret n°2023-617 encadrant les constructions en milieu urbain.
Pire, il aurait tenté, dans un premier temps, de rejeter la responsabilité sur un voisin, avant de reconnaître sa culpabilité. Face à ces manquements graves, le ministère du Cadre de vie a décidé de porter plainte.La police a saisi l’occasion pour rappeler que toute construction en zone urbaine doit impérativement être autorisée par les services compétents. En mars dernier, 157 chantiers non conformes avaient été suspendus dans le Grand Nokoué.
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