Depuis plus de trois ans, la guerre en Ukraine fait rage. Les bombardements russes continuent de viser des cibles civiles : dans la nuit de dimanche à lundi, huit civils dont une fillette de deux ans – ont été blessés dans l’ouest du pays. Mais enfin, Donald Trump hausse le ton face au Kremlin. Moins de deux semaines après avoir lancé un premier ultimatum de 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, le président américain réduit désormais le délai à seulement « 10 à 12 jours ».
Une pression publique inédite, qui s’accompagne de menaces de sanctions économiques étendues à d’autres pays, notamment ceux qui continuent d’acheter du pétrole ou du gaz russes.« Je fixe une nouvelle date limite d’environ 10 ou 12 jours à partir d’aujourd’hui. Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès », a déclaré Trump depuis son complexe de golf de Turnberry, en Écosse, où il doit rencontrer le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Le président américain envisage désormais de frapper les pays tiers entretenant des échanges avec la Russie. Parmi les cibles potentielles : les importateurs d’hydrocarbures russes. L’objectif est clair : asphyxier financièrement Moscou. Ces menaces, déjà évoquées mi-juillet, auraient pour conséquence d’atteindre directement les revenus énergétiques russes, colonne vertébrale du financement de la guerre.À Kiev, le message a été reçu comme un signal positif. « Merci au président Donald Trump de faire preuve de fermeté et d’adresser un message clair de paix par la force », a déclaré Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle ukrainienne, sur X (ex-Twitter).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également salué une « position claire » qui pourrait « changer beaucoup de choses en faveur d’une paix véritable ».Si le Kremlin n’a pas réagi officiellement aux déclarations du président américain, l’ancien président russe Dmitri Medvedev a dénoncé sur X un « jeu dangereux de l’ultimatum » qui, selon lui, pourrait conduire à une escalade militaire directe entre les États-Unis et la Russie.
« Nous pensions avoir réglé cette question à plusieurs reprises, puis le président Poutine se met à lancer des roquettes sur des villes comme Kiev », a-t-il fustigé.Se disant « très déçu » par le comportement de Vladimir Poutine, Trump a rappelé avoir longtemps misé sur une relation personnelle apaisée avec le chef du Kremlin. Une stratégie désormais visiblement abandonnée au profit d’une posture plus musclée.
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