Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré ce mardi que le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine en septembre, à moins qu’Israël ne prenne une série d’engagements décisifs, notamment un cessez-le-feu immédiat à Gaza.L’annonce, faite à l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement, aligne Londres sur la position récemment prise par Paris, « Le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine (…), à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures substantielles pour mettre fin à la situation épouvantable à Gaza », a précisé un porte-parole de Downing Street.
Un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza ;
L’interdiction de toute annexion de la Cisjordanie ;
La reprise d’un processus de paix crédible vers une solution à deux États ;
Le rétablissement de l’aide humanitaire, via un accès sécurisé pour les Nations unies.En parallèle, Keir Starmer exige du Hamas qu’il libère les otages restants et procède à une démilitarisation totale afin de ne plus exercer de rôle politique ou militaire sur le territoire palestinien.
« Le Royaume-Uni se joint aujourd’hui à l’élan créé par la France pour la reconnaissance de l’État de Palestine », a salué sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.Keir Starmer, dont la position sur la question palestinienne était attendue, a expliqué :« J’ai toujours dit que nous reconnaîtrions un État palestinien comme une contribution à un véritable processus de paix, au moment où cela aurait le plus d’impact. Ce moment est venu. »
Plus d’un tiers des députés britanniques avaient récemment appelé à suivre l’exemple français, dans une lettre ouverte.Selon le décompte de l’AFP, 142 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent déjà l’État palestinien proclamé en 1988. En Europe, l’Irlande, la Norvège, l’Espagne, la Slovénie et désormais la France et le Royaume-Uni ont franchi ou annoncé leur intention de franchir le pas, renforçant l’isolement d’Israël sur la scène diplomatique.
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