La capitale centrafricaine accueille à partir du mercredi 30 juillet 2025 l’un des grands rendez-vous annuels de l’agenda économique africain : le Caucus africain des institutions de Bretton Woods, réunissant représentants du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, des ministres de l’Économie de plus de 20 pays africains, des gouverneurs de banques centrales et des acteurs du secteur privé.
Objectif : formuler une position commune du continent face aux grands enjeux économiques mondiaux.Selon Richard Filakota, ministre centrafricain de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, trois priorités guident les travaux de cette édition :
« Il s’agit d’abord de construire une position africaine forte sur des sujets clés comme la transition énergétique, le financement du développement et la dette », explique-t-il.
« Ensuite, de valoriser des solutions concrètes issues du continent, comme l’accès à l’énergie solaire et hydraulique ou la digitalisation des services publics.
Enfin, nous voulons consolider un dialogue économique panafricain durable. »Cette année, le contexte international pèse lourd sur les discussions. Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis s’accompagne d’un recentrage budgétaire et d’une baisse des financements publics au développement. Une situation qui menace de fragiliser encore davantage les économies africaines les plus vulnérables.
Dette, fiscalité et reconnaissance climatique
Face à cette nouvelle donne, les dirigeants africains veulent peser davantage dans les instances de gouvernance mondiale. Le ministre centrafricain des Finances, Hervé Ndoba, insiste :« Il est temps de soulever la question de la représentation africaine dans les décisions du FMI et de la Banque mondiale. Le continent doit se faire entendre. Le poids de la dette reste l’un des principaux sujets de préoccupation. Alors même que certains pays africains parviennent à améliorer leurs recettes fiscales, ces efforts sont souvent annulés par le poids du service de la dette :
« L’essentiel des marges budgétaires que nous réussissons à dégager est capté par le remboursement de la dette. C’est inconcevable », alerte Hervé Ndoba.
Les ministres souhaitent également rappeler que l’Afrique, deuxième poumon vert de la planète, contribue significativement à l’équilibre écologique mondial, sans recevoir en retour un soutien proportionné aux efforts consentis
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