Depuis le samedi 2 août, une rumeur persistante circule sur les réseaux sociaux, faisant état d’un prétendu encerclement de la résidence de l’ancien président Laurent Gbagbo à Abidjan par des forces armées. Selon certaines publications, ces unités seraient assimilées à des « escadrons de la mort » proches du pouvoir en place. Mais qu’en est-il réellement ? Après vérification, aucun fait concret ne vient confirmer ces allégations.
Voici ce que l’on sait. Plusieurs figures politiques de premier plan, telles que Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Tidjane Thiam, ont été écartées de la course électorale. Une situation qui exacerbe les clivages et alimente les suspicions.Le contexte s’est encore alourdi avec les récents incidents survenus à Yopougon, où, dans la nuit du 1er au 2 août, des individus armés et encagoulés ont attaqué un bus de la SOTRA ainsi qu’un véhicule de police. Bien qu’il n’y ait eu aucune perte en vie humaine, une personne a été grièvement blessée, et plusieurs arrestations ont suivi dans les heures suivantes.
Parmi les personnes arrêtées figurent des membres du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique de Laurent Gbagbo. Il s’agit notamment de Pascale Zaholy (députée suppléante), Kado Gnegbré, Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza. Ces interpellations ont rapidement été interprétées par certains internautes comme une tentative d’intimidation envers l’ancien président.
Le PPA-CI dément
Dans ce climat de suspicion, des rumeurs ont commencé à circuler sur l’encerclement de la résidence de Laurent Gbagbo à Attoban, Abidjan. Des images et messages alarmistes ont envahi la toile, semant la panique et l’indignation.Cependant, les vérifications menées par des journalistes sur le terrain contredisent formellement ces affirmations. Une équipe de Linfodrome, média local, s’est rendue sur place le dimanche 3 août. Résultat : aucun dispositif sécuritaire inhabituel, ni présence militaire ou policière autour de la résidence. « Il n’y a ni policiers ni militaires, tout est calme », a confirmé un habitant du quartier.
Lors d’une conférence de presse organisée par le PPA-CI, un proche de Laurent Gbagbo a formellement nié les rumeurs, affirmant même que l’ancien président n’est pas actuellement à Abidjan.Tout porte à croire qu’il s’agit là d’une nouvelle fake news, née dans un contexte politique tendu et relayée sans vérification sur les réseaux sociaux.
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