L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement recommandé l’utilisation du lénacapavir, un antirétroviral injectable à longue durée d’action, administré seulement deux fois par an. Cette annonce a été faite lors de la 13ᵉ Conférence de la Société internationale du sida (IAS 2025) à Kigali. Le lénacapavir représente une alternative précieuse pour les personnes qui rencontrent des difficultés à suivre un traitement quotidien par voie orale.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, n’a pas hésité à qualifier ce médicament de « ce qui se fait de mieux » en matière de prévention du VIH à ce jour.Cette solution pourrait bénéficier en particulier aux populations les plus exposées et vulnérables, souvent confrontées à la stigmatisation, à des interruptions de traitement ou à un accès limité aux soins de santé. 1,3 million de nouvelles infections ont été enregistrées en 2024, une situation jugée préoccupante par les experts de la santé publique.
Les groupes les plus touchés demeurent :
Les travailleurs du sexe ;
Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ;
Les personnes transgenres ;
Les usagers de drogues injectables ;
Les personnes incarcérées ;
Et les enfants, souvent oubliés des stratégies classiques.Le lénacapavir vient s’ajouter à d’autres outils déjà recommandés par l’OMS, tels que :
Les comprimés oraux quotidiens (PrEP) ;
Le cabotégravir injectable bimestriel ;
L’anneau vaginal à base de dapivirine.
Cette diversification offre aux personnes exposées au VIH plus de choix et de flexibilité, ce qui est essentiel pour accroître l’efficacité des programmes de prévention à l’échelle mondiale.
Une épidémie toujours active
Par ailleurs, a la fin de 2024, 40,8 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont près des deux tiers en Afrique subsaharienne. Si 31,6 millions bénéficient désormais d’un traitement antirétroviral, le virus continue de faire des ravages : environ 630 000 décès ont été recensés en 2024.L’l’OMS alerte sur une fragilisation des financements internationaux, notamment ceux du PEPFAR, le programme américain qui a soutenu la riposte au VIH dans de nombreux pays d’Afrique depuis deux décennies. Des coupes budgétaires pourraient compromettre l’accès à ces innovations pour les populations les plus à risque.
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