Le président américain Donald Trump rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine le 15 août prochain en Alaska, pour discuter d’un possible règlement de la guerre en Ukraine. Mais cette initiative diplomatique, annoncée avec éclat, suscite de nombreuses critiques, tant sur la forme que sur le fond.
Le lieu du sommet, d’abord évoqué dans des capitales neutres comme Abu Dhabi, a finalement été fixé en Alaska, un choix hautement symbolique.
Ancienne possession russe cédée aux États-Unis en 1867, la région conserve une forte charge historique. « Cela paraît logique, vu la proximité géographique entre nos deux pays », a justifié le Kremlin, en mettant également en avant des intérêts économiques communs dans l’Arctique.Mais pour de nombreux diplomates et analystes occidentaux, le choix de l’Alaska est tout sauf neutre. « Trump accueille Poutine dans un territoire que les nationalistes russes considèrent toujours comme une perte », a rappelé Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie.
D’autres, comme John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale, y voient « une victoire diplomatique pour Poutine », regrettant que le sommet ne se tienne pas dans un pays tiers.
Zelensky absent, l’Ukraine reléguée
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Zelensky a vivement réagi : « Les Ukrainiens ne feront pas cadeau de leur terre à l’occupant. Toute décision prise sans l’Ukraine est une décision morte. » Il a toutefois réaffirmé sa disposition à discuter avec les parties engagées pour parvenir à une paix « réelle et durable ».Selon des informations du Wall Street Journal, Poutine aurait transmis à Washington les grandes lignes d’un projet de cessez-le-feu, incluant notamment la cession du Donbass à la Russie.
Trump, de son côté, a évoqué un possible « échange de territoires » entre les deux pays, sans plus de détails. « Rien de facile, mais nous allons en récupérer, nous allons en échanger », a-t-il déclaré à la presse.Des discussions préparatoires réunissant des représentants américains, européens et ukrainiens sont prévues ce week-end à Londres, pour tenter d’harmoniser les positions avant le sommet.
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