L’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique dans les Médias (ODEM) a rendu publique, ce lundi 11 août, une décision relative à une plainte déposée par la journaliste Angela Kpeidja, de la Société de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (SRTB).
Cette dernière a saisi l’instance de régulation des médias suite à une série de publications jugées partiales et diffamatoires dans le cadre d’un procès qui l’oppose à Monsieur Stévy Wallace devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Parmi les titres incriminés, on relève notamment :« Bénin Psychopathe Gate : 6 mois de prison requis contre Angela Kpeidja »
« Fausses publications contre Stévy Wallace : 6 mois de prison avec sursis requis contre la Psychopathe Gate »
« La journaliste Angela Kpeidja risque 6 mois de prison avec sursis »
« Bénin : la journaliste Angela Kpeidja accusée de cyberharcèlement ».
Selon les avocats de l’ex-chargé de communication digitale de la présidence, l’accusée serait également tenue de verser 80 millions FCFA pour préjudice subi. L’analyse de l’ODEM révèle que ces publications se sont principalement limitées à relayer le réquisitoire du ministère public sans offrir un quelconque équilibre en donnant la parole à Angela Kpeidja ou à ses représentants légaux.
En outre, certains articles ont laissé entendre que le réquisitoire valait verdict, alors que le procès est toujours en cours.Dans sa décision, l’ODEM condamne « un acharnement évident » contre la journaliste, soulignant que les articles concernés violent plusieurs dispositions du Code de Déontologie et d’Ethique des Médias béninois, notamment les articles 1, 2, 4, 6, 17, 19 et 20.
L’Observatoire rappelle aux journalistes leur devoir de confraternité inscrit à l’article 17 du Code, qui interdit l’utilisation des médias pour régler des comptes entre professionnels et proscrit toute forme de calomnie à l’encontre d’un confrère.
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