L’Iran affiche de nouveau sa volonté de coopérer sur le dossier nucléaire, à condition que les sanctions internationales qui pèsent sur son économie soient levées. Ce lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a déclaré que Téhéran est « disposé à prendre des mesures pour renforcer la confiance dans la nature pacifique » de ses activités nucléaires, tout en qualifiant les restrictions actuelles de « sanctions injustes ».
« Ce n’est pas nouveau. Nous avons déjà agi ainsi lors de l’accord de 2015 », a rappelé Esmail Baghaei, en référence au Plan d’action global commun (JCPOA), accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances. Cet accord, qui limitait les capacités nucléaires de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions, a été torpillé en 2018 après le retrait des États-Unis sous l’administration Trump.
En juin, une guerre aérienne de douze jours a opposé Israël – avec l’appui des États-Unis – à l’Iran. Plusieurs sites stratégiques iraniens, dont des installations nucléaires sensibles, ont été visés. Le 12 juin, l’AIEA avait accusé Téhéran de manquements à ses obligations de non-prolifération, quelques heures avant le début des frappes.Les autorités iraniennes affirment être prêtes à reprendre les négociations avec l’AIEA « dans les prochains jours », selon des sources diplomatiques. Mais la méfiance reste profonde de part et d’autre.
Pour Téhéran, toute avancée est conditionnée à une levée des sanctions occidentales. De leur côté, les pays occidentaux réclament des preuves concrètes de la nature strictement civile du programme nucléaire iranien avant toute concession.Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir du dialogue entre l’Iran, l’AIEA et les grandes puissances.
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