Le fragile accord de paix au Sud-Soudan connaît une érosion inquiétante, a déclaré lundi Martha Ama Akyaa Pobee. Selon elle, malgré plusieurs appels à la cessation des hostilités et au dialogue, les parties impliquées dans le conflit persistent dans des actions unilatérales qui paralysent la mise en œuvre de l’accord.« Un schéma de violations et d’actions unilatérales continue de saper la capacité du gouvernement d’unité nationale à faire avancer le processus de paix », a souligné la sous-secrétaire générale lors de sa déclaration devant le Conseil de sécurité.
Elle a ainsi appelé les belligérants à sortir de l’impasse politique en :
Libérant les détenus politiques,
Engageant un dialogue direct à haut niveau,
Respectant l’accord de cessation des hostilités,
Et en s’engageant à nouveau dans un processus de paix inclusif, en particulier sur les questions cruciales comme la sécurité, la justice transitionnelle, la rédaction de la constitution et les prochaines élections.Dans un briefing depuis Juba, George Aggrey Owinow, président intérimaire de la Commission mixte de suivi et d’évaluation reconstituée (RJMEC), a mis en garde : « La situation actuelle, si elle n’est pas traitée rapidement, pourrait anéantir tout ce qui a été gagné et ramener le pays à un conflit armé. »
De son côté, l’ambassadeur sud-soudanais auprès de l’ONU, Sabino Edward Nyawella Amaikwey, a réaffirmé la volonté du pays de résoudre les obstacles aux opérations de la Mission des Nations Unies au Sud-Soudan (UNMISS), « de bonne foi et sans délai. »
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