Alors que la guerre civile dévaste le Soudan depuis avril 2023, une épidémie de choléra sans précédent s’abat sur le pays, aggravant une crise humanitaire déjà hors de contrôle. Le ministère soudanais de la Santé a recensé 1 575 nouveaux cas et 22 décès dus au choléra en une semaine seulement.
Depuis août 2024, plus de 101 450 infections ont été enregistrées, faisant 2 515 morts. Une propagation fulgurante qui inquiète les humanitaires, particulièrement dans la région du Darfour, déjà en état d’urgence absolue.Dans cette région historique de conflit, les conditions de vie sont catastrophiques. Près de 380 000 personnes ont trouvé refuge autour de la ville d’El Fasher, selon l’ONU. Elles s’entassent dans des camps dépourvus d’eau potable, de latrines fonctionnelles ou d’hygiène de base un terrain idéal pour la bactérie Vibrio cholerae.
Un système de santé à l’agonie
Déjà fragile avant le conflit, le système sanitaire soudanais est aujourd’hui quasiment inexistant. Hôpitaux détruits, pénurie de médicaments, personnel de santé en fuite… L’accès aux soins est devenu un luxe inatteignable pour des millions de civils.Les combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont déjà causé la mort de plus de 20 000 personnes selon l’ONU jusqu’à 130 000 selon certaines estimations universitaires et provoqué le déplacement de 14 millions de personnes. À ce drame s’ajoute désormais une épidémie meurtrière, invisible mais tout aussi implacable.
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