Le Kenya négocie actuellement avec la Chine la conversion d’une partie de sa dette extérieure, actuellement libellée en dollars américains, en yuans. Une opération qui pourrait réduire de moitié les taux d’intérêt appliqués, selon les informations rapportées par Bloomberg.
Cette initiative concerne près de 1 milliard de dollars, que le pays consacre chaque année au service de sa dette envers la Chine.
Nairobi cherche aussi à rééchelonner cette dette, contractée principalement pour financer la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Mombasa, Nairobi et Naivasha. Au 31 mars, la dette extérieure du Kenya atteignait 40,5 milliards de dollars, dont : 14,4 milliards dus à la Banque mondiale
7,52 milliards aux détenteurs d’euro-obligations
5,04 milliards à la Chine. La conversion en yuans permettrait au pays d’alléger les effets de la fluctuation du dollar et de profiter de conditions financières plus souples, tout en renforçant ses liens avec Pékin.
Pressions du FMI
Le Fonds monétaire international a averti que le Kenya présente un risque élevé de surendettement. Face à cela, Nairobi multiplie les stratégies pour contenir la crise : diversification monétaire, renégociation d’échéances, et appels à l’aide financière multilatérale. Le rapprochement avec la Chine pourrait faciliter une dé-dollarisation partielle de la dette publique une tendance observée dans plusieurs pays africains confrontés à une pression budgétaire croissante.
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