Une vaste opération menée dans 19 pays, baptisée “Serengeti 2.0”, a permis l’arrestation de plus de 1 200 personnes impliquées dans des fraudes numériques, la saisie de plus de 100 millions de dollars et l’identification de près de 88 000 victimes.
Interpol a annoncé, vendredi 22 août, un coup de filet contre la cybercriminalité sur le continent africain. L’opération, baptisée “Serengeti 2.0”, s’est déroulée entre juin et août 2025, avec la participation de 18 pays africains et du Royaume-Uni. À la clé : 1 200 arrestations, 100 millions de dollars saisis et des milliers de victimes identifiées. Dans certains pays, les signalements de fraudes en ligne ont explosé de 3 000 % en un an, alerte Interpol dans un communiqué. Les chiffres révèlent l’ampleur des réseaux illégaux. La cybercriminalité représenterait désormais plus de 30 % des crimes signalés en Afrique de l’Ouest et de l’Est, selon le rapport d’Interpol.
Dans le détail :
En Angola, les autorités ont fermé 25 centres illégaux de minage de crypto-monnaies exploités par des ressortissants chinois. L’opération a permis de saisir du matériel d’une valeur de 37 millions de dollars.
En Côte d’Ivoire, la police a démantelé une escroquerie transnationale à l’héritage, l’une des plus anciennes fraudes du web. Des milliers de victimes ont été piégées, pour un préjudice estimé à 1,6 million de dollars.
En Zambie, les forces de l’ordre ont visé un réseau d’escroquerie à l’investissement en ligne, avec 65 000 victimes identifiées et près de 300 millions de dollars perdus.Interpol précise que ces résultats ne sont que la partie émergée de l’iceberg, et appelle à renforcer la législation, la formation des enquêteurs et la sensibilisation des citoyens pour faire face à des escroqueries de plus en plus sophistiquées.
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