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Lutte contre le terrorisme : La Cedeao met en place une force de réaction rapide de 260 000 soldats

Face à l’expansion du terrorisme dans le Sahel et le golfe de Guinée, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est déterminée à agir. Réunis à Abuja le week-end écoulé, les chefs d’état-major des pays membres ont validé la création d’une force régionale de réaction rapide, composée de 260 000 soldats. Il s’agit de renforcer la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans plusieurs pays de la sous-région.Pour soutenir cette force, une enveloppe budgétaire de 2,5 milliards de dollars a été annoncée. L’objectif affiché : sécuriser les zones rurales, protéger les populations civiles et renforcer le contrôle aux frontières. Sa mise en œuvre est prévue dès 2026.

Dicko Abdourahamane, enseignant-chercheur à l’université de Zinder et spécialiste des questions sécuritaires, pointe un manque de constance dans l’engagement de la Cédéao.
« L’organisation a souvent fait ce genre d’annonce, sans réel impact sur le terrain. Les problèmes financiers, institutionnels et structurels restent un frein majeur à l’efficacité de ce type d’initiative », affirme-t-il.« De nombreux États membres n’arrivent déjà pas à régler leurs cotisations régulières. Il serait risqué de trop compter sur les promesses de l’ONU ou de partenaires extérieurs. L’échec du G5 Sahel doit servir de leçon », prévient Emery Owolabi, expert en sécurité.

Burkina et Mali absents

Il est à déplorer selon un autre chercheur, l’absence du Mali et du Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui n’ont pas pris part à la rencontre d’Abuja. Seul le Niger était présent. Cette non-participation alimente les inquiétudes sur l’efficacité d’une force qui ne couvre pas l’ensemble des zones les plus touchées.
« La lutte contre le terrorisme ne peut être efficace sans coopération avec les pays de l’AES, qui sont aujourd’hui en première ligne », rappelle Emery Owolabi.La prochaine étape est prévue ce vendredi à Abuja, où les ministres des Finances et de la Défense des pays membres doivent se réunir pour définir les modalités de financement de la force.

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