Un incendie d’ampleur mobilise des centaines de pompiers dans le sud de la Russie, près de la ville de Guélendjik, sur les rives de la mer Noire. Selon les autorités locales, le sinistre a été provoqué par la chute d’un drone ukrainien sur une zone forestière, à proximité immédiate d’un domaine ultra-luxueux que plusieurs enquêtes ont présenté comme étant le supposé « palais de Vladimir Poutine », bien que le président russe nie tout lien avec cette propriété.
Le ministère russe des Situations d’urgence a indiqué samedi que plus de 400 pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes. Plusieurs hélicoptères ont été dépêchés sur place pour larguer de l’eau au-dessus des zones les plus touchées.Des images publiées vendredi montrent des arbres en feu, des sols calcinés et une fumée épaisse recouvrant la forêt. Aucun bilan humain n’a pour l’instant été communiqué.Bien que le feu se soit déclaré non loin du fameux domaine, rien n’indique que la résidence soit menacée, et les autorités russes n’ont jamais évoqué cette propriété dans leurs déclarations officielles.
C’est dans cette région, près de Guélendjik, qu’est situé un complexe extravagant surnommé « le palais de Poutine », révélé en 2021 dans une enquête vidéo de l’opposant russe Alexeï Navalny. Selon ses investigations, le domaine aurait été financé par un vaste système de corruption lié au cercle proche du Kremlin.Le domaine comprendrait un château en bord de falaise, des vignobles privés, une patinoire de hockey, un casino et même un théâtre. Navalny avait affirmé qu’il s’agissait d’une résidence secrète appartenant personnellement à Vladimir Poutine.
Le Kremlin a toujours formellement nié cette version, affirmant que la propriété appartient à des entrepreneurs russes. À ce jour, les autorités russes refusent toute transparence sur la question.Alors que la guerre russo-ukrainienne dure depuis plus de trois ans, les drones sont devenus un outil central dans le conflit, capable de frapper loin derrière les lignes de front. L’incendie de Guélendjik illustre la façon dont la guerre peut désormais affecter des lieux jusque-là épargnés et symboliques, alimentant un peu plus les tensions.
