Un rapport inédit de l’Association internationale des chercheurs du génocide (IAGS), réseau académique regroupant des spécialistes du monde entier, affirme que les actions menées par Israël dans la bande de Gaza depuis octobre 2023 relèvent du génocide, en plus de constituer des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Dans une résolution de trois pages datée du 31 août 2025, 86 % des membres votants de l’IAGS ont apporté leur soutien à une position sans équivoque : les attaques israéliennes répondent à la définition juridique du génocide, telle que stipulée par la Convention de 1948 des Nations unies.
Le document cite notamment :
La privation de nourriture affectant massivement les civils ;
La destruction systématique du système de santé ;
Les déplacements forcés de population ;
Les détentions arbitraires, y compris d’enfants ;
Le caractère délibéré des attaques, appuyé par des déclarations de responsables israéliens.
Si l’IAGS reconnaît que l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 constitue un « crime international », elle souligne que la riposte d’Israël ne s’est pas limitée au Hamas, mais a visé « l’ensemble de la population de Gaza ».
L’universitaire Emily Sample, membre du bureau de l’IAGS, explique que la déclaration collective permet de renforcer la portée du message : « Cela montre qu’il y a un consensus parmi les experts. Individuellement, beaucoup s’inquiètent des répercussions professionnelles », notamment dans un contexte de pressions sur les milieux universitaires.
Depuis décembre 2023, la Cour internationale de justice (CIJ) est saisie d’une plainte déposée par l’Afrique du Sud, accusant Israël de génocide à Gaza. Le dossier a été renforcé depuis par plusieurs ONG et voix de la société civile.Le conflit dans la bande de Gaza a repris une intensité dramatique depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Depuis, selon les chiffres des Nations unies, plus de 35 000 Palestiniens auraient été tués, en majorité des civils. Les infrastructures médicales sont en ruines, la famine menace des centaines de milliers de personnes, et plus d’1,5 million de Gazaouis sont déplacés.
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